Ce samedi après-midi, le Rugby Club Toulonnais affronte les Saracens au Stade Mayol lors d’un huitième de finale de la Champions Cup.

Pour cette occasion, la Fan Zone fait son grand retour aux abords du stade. Des buvettes et des food trucks seront présents sur le parvis de la tribune Delangre à partir de 10h30.

Cependant, cette initiative suscite la colère des commerçants locaux, qui redoutent une baisse de leur chiffre d’affaires.

Loïc Repussard, patron du Corsaire, a exprimé son mécontentement en déclarant via Var-matin :

« C’est tout simplement de la concurrence déloyale. Si devant votre maison avec vue mer, on vous construit un immeuble, vous vous insurgez. Là, c’est pareil. Le quartier va mal, les commerces tirent la langue et sont en train de mourir. Certains ont même déjà fermé leurs portes. Là, c’est le pompon.

Selon l’heure du match, et surtout les résultats, cela peut varier entre 3.000 et 25.000 euros. Avec cette fan zone, cela va nous faire entre 30 et 40% de chiffre en moins facilement. Et ça, on ne peut pas se le permettre après le Covid, après les incessants travaux devant l’établissement…

Le vrai problème, c’est le périmètre de cette fan zone. Elle devrait être plus grande. Nous pourrions y être inclus et le client ferait son choix. Il pourrait circuler. Là, ce n’est plus possible. Et soit dit en passant, moi qui ai travaillé dans la sécurité, celle-ci est beaucoup trop restreinte pour être efficace. »

De son côté, l’ancien lanceur du Pilou-Pilou et patron du bar le Pilou-Pilou a également poussé un coup de gueule :

« Le RCT fait venir des gens de l’extérieur, des Marseillais. Nous, on travaille toute l’année ici, on emploie des gens, on paye des impôts, et la mairie comme la préfecture ne nous défendent même pas ! On n’a même pas été consulté ! On aurait pu installer notre buvette ou notre foodtruck dans la fan zone aussi. »