Alors que Toulon se prépare à accueillir le champion en titre, Pierre Mignoni n’entend pas être mis sur le même plan. Extrait :

Disons que sur le plan du jeu, il y a une progression évidente. Mais de là à prétendre s’installer à la table des gros, on va le savoir rapidement. (sourire) Honnêtement, on manque encore à mes yeux de maturité collective, donc il va falloir apprendre vite si on veut être compétitif à ce niveau.

Pierre Mignoni se réjouit de la qualification en quart de finale, la présentant comme une excellente opportunité pour l’équipe. Extrait :

Oui, c’est top parce que cette ville, ce club, ces supporters ont tellement été gâtés pendant ces années qu’ils ont été d’autant plus frustrés aussi pendant dix ans. Pour tout ça, je crois que c’est très bien, ce qu’on est en train de vivre… C’est vraiment top pour notre ville. Ici, on est dans le Sud, la vie est ensoleillée, mais la vie n’est pas si simple que ça pour tout le monde. Il faut donner du bonheur aux gens, et je crois que c’est l’une des missions du rugby à Toulon.

Il explique que chaque match de phase finale contribue au développement du collectif. Extrait :

Je crois qu’en plus on fera des matchs comme ça, plus on grandira. Mais maintenant, justement, il faut grandir. Effectivement, réaliser l’entame de match qu’on a eue contre les Saracens, ce n’est pas montrer qu’on a grandi. On a bien réussi à se rattraper par la suite, bravo aux joueurs, car ça n’est pas rien. Mais en quarts de finale ça ne pourra pas passer comme ça, quel que soit l’adversaire. Et a fortiori s’il s’agit de Toulouse…

Pierre Mignoni insiste sur l’importance des débuts de match, surtout dans ce genre de confrontations. Extrait :

L’entame sera essentielle, mais ce qui va compter le plus à mes yeux, c’est la consistance de notre match. Tu ne peux pas, sur le très haut niveau, te contenter de jouer à mi-temps. Quand tu prétends être invité à la table des grands, la réalité, elle est là. En quarts de finale, il n’y a pratiquement plus que des grands noms : le Leinster, le Stade toulousain… Toutes ces équipes montrent depuis des années qu’elles ont ça en elles. Et nous, on montre depuis des années qu’on ne l’a pas, ou plus. Or, il faut aller vite si on veut rivaliser dès la semaine prochaine. On a appris la saison dernière contre la Rochelle, vous avez raison. Mais il faut vraiment que ces matchs-là nous servent d’expérience, dans le sens où on en aura retenu les leçons. Les choses, ça ne suffit pas de les vivre, il faut savoir se poser les bonnes questions derrière. Et surtout trouver les bonnes réponses, qui participent à la vraie remise en question.

Concernant la présence de Baptiste Serin sur le banc, souvent interprétée comme un indicateur de gestion émotionnelle, Mignoni reste ferme. Extrait :

Non, ça n’a rien à voir. C’était juste un choix stratégique par rapport au match. Je savais qu’en deuxième période, ça allait être un avantage de le compter comme finisseur. Il devait nous amener beaucoup et c’est ce qu’il a fait.