Ugo Mola s’exprime avec conviction avant le défi contre Toulon à Mayol avec le Stade Toulousain !
Ugo Mola s’exprime avec conviction avant le défi contre Toulon à Mayol avec le Stade Toulousain !
Le vendredi 11 avril 2025 à 18:25 par David Demri
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Ce dimanche, le Stade Toulousain affrontera le Rugby Club Toulonnais au Stade Mayol lors d’un quart de finale de la Champions Cup.
À l’occasion d’une conférence de presse relayée par L’Équipe, le manager de Toulouse, Ugo Mola, s’est exprimé sur cette rencontre.
Il a souligné sa satisfaction de voir Toulon retrouver le sommet de la scène européenne : « Je trouve plutôt bien que Toulon réapparaisse aujourd’hui à ce niveau. De par sa domination sans conteste au milieu des années 2010, avec tous ses titres, ses victoires et ses joueurs exceptionnels, cette équipe a très certainement poussé de nombreux gamins à venir au rugby. Que Toulon joue à nouveau les premiers rôles, je trouve donc ça plutôt bien pour le rugby français et européen. »
Mola a également établi des parallèles entre les deux clubs : « Ce sont pourtant des clubs qui occupent le devant de la scène depuis très longtemps. Mais on s’est souvent croisés en Championnat. Ces deux clubs ont plein de choses de commun, malgré des endroits différents, une culture différente, un rugby différent. Il y a beaucoup de similitudes dans la manière de penser, de fonctionner. De manière directe ou indirecte, il y a aussi beaucoup d’attachements entre ces deux clubs, même si la rivalité est toujours importante. »
Concernant son expérience avec Pierre Mignoni, il a ajouté : « Pierre Mignoni, avec son regard, m’a aidé à préparer la finale de la Coupe des champions de la saison dernière (face au Leinster). On va se recroiser là en phase finale en ayant envie de faire un tour de plus, mais ça n’enlèvera rien à ce qu’on pense l’un de l’autre. »
Interrogé sur l’importance de jouer à Mayol, Mola a déclaré : « Tout joueur de rugby français doit passer par ce petit chemin initiatique qui consiste à jouer à Mayol. Moi, j’ai eu la chance d’y jouer très jeune avec la génération des années 1990. On y a joué un match de play-off à l’époque, c’était d’ailleurs la dernière d’Éric Champ, donc autant vous dire que c’était plus qu’hostile. »
Il a partagé ses souvenirs de l’époque : « J’ai plein de souvenirs de ces générations des De Rougemont, Delaigue, Orsoni, Michel Périé, des mecs qui étaient des combattants hors pair et des joueurs de rugby qui ont marqué leur époque. Quand j’ai commencé le rugby, c’était aussi l’époque des finales Toulouse-Toulon de 1985 (36-22 a.p.), celle de 1989 quand Denis Charvet traverse le terrain (18-12), etc. »
Mola a également mentionné que la génération actuelle de Toulouse pourrait manquer d’expérience à Mayol : « La génération toulousaine d’aujourd’hui a peu eu l’occasion de se frotter à Mayol, et c’est un élément à prendre en compte. Parce que les mecs ne sont pas encore totalement prêts ce qu’ils vont vivre dimanche après-midi là-bas. Moi, je crois beaucoup à l’expérience collective. Et celle-là, je pense qu’ils ne l’ont encore jamais vécue. Moi, il me tarde d’y être, même si c’est presque un peu dommage de se rencontrer à ce niveau-là. »
Sur le jeu au pied du Rugby Club Toulonnais, Ugo Mola a commenté : « La rentrée de Melvyn Jaminet dans l’effectif a encore plus accentué cette caractéristique du jeu au pied. Toulon est l’équipe qui a le plus de longueur de pied, celle qui occupe le plus. Pour autant, elle met quasiment cinq essais par match en moyenne à domicile. Pierre Mignoni a depuis toujours eu tendance à être assez innovant sur les lancements, avec une vraie capacité à surprendre l’adversaire. »
Il a ajouté qu’une bonne préparation est essentielle : « Donc, on est prévenus. On s’est préparés à cette longueur de pied, aux conditions climatiques, parce qu’on s’est entraînés toute la semaine avec un temps ensoleillé et on nous annonce des mauvaises conditions pour la fin du week-end. Il faudra s’adapter aussi à ça. »
En conclusion, Ugo Mola a évoqué la possibilité d’une défaite pour Toulouse en Champions Cup, un scénario qui n’est pas encore survenu. Il a affirmé : « Oui, mais ça arrivera. D’ailleurs, si Toulouse se prend les pieds dans le tapis, j’en connais qui boiront une bière tranquillement chez eux. On sait ça. On vit avec. Ici, j’ai des joueurs qui ont une envie profonde de gagner. Mais ça n’arrive pas toujours. La défaite, l’échec, ça te fait aussi grandir et te permet d’évoluer ou d’innover. Voir les autres bien travailler, ça t’incite à faire encore mieux. Et je trouve qu’on a encore de la marge pour faire mieux. »
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