Dimanche à 16h, le Rugby Club Toulonnais affrontera le Stade Toulousain en quart de finale de la Champions Cup dans un choc entre deux candidats sérieux au titre.

Cette rencontre sera marquée par un affrontement crucial des avants, un domaine où Toulon a retrouvé sa force d’antan avec un pack conquérant et capable d’imposer un défi physique redoutable. Une identité historique que le staff toulonnais a su raviver.

Le Stade Toulousain, conscient de la montée en puissance de la conquête varoise, s’attend à un défi de taille. Lors d’un entretien avec l’AFP, le pilier Joel Merkler a souligné : « Les Toulonnais sont très dominants en conquête, en mêlée, en ballon porté… C’est historique chez eux. Ils vont appuyer là-dessus, bien sûr ! Ce sera un gros défi devant. »

En Top 14, le RCT se distingue avec un taux de réussite de 95 % sur ses propres introductions en mêlée, n’ayant perdu que sept mêlées en 20 rencontres. En Champions Cup, les Varois confirment leur domination avec seulement deux mêlées concédées en cinq matchs (94 % de réussite).

Cependant, Pierre Mignoni, le manager toulonnais, reste prudent : « Les avants, c’est plutôt un point fort chez nous. Mais on n’a pas toujours dominé tous les matchs non plus. On ne peut pas s’attendre à dominer une mêlée toulousaine outre-mesure. Ils ont une mêlée solide, des ballons portés très efficaces, c’est une des meilleures équipes sur les ballons portés. »

L’impact du pack toulonnais va au-delà de la conquête. En avançant, il libère des espaces pour les lignes arrières, comme l’a compris Pierre Mignoni. Sur les 22 essais marqués par le RCT en Champions Cup cette saison, 9 ont été inscrits par des avants, une statistique révélatrice.

Jérémy Sinzelle, trois-quarts centre, a insisté sur ce point : « Quand les avants gagnent les collisions, c’est beaucoup plus simple pour les trois-quarts. Quand notre pack domine, ça change beaucoup de choses, on peut notamment trouver les extérieurs plus facilement ensuite et mettre de la latéralité dans notre jeu. »

Une domination qui avait pourtant cruellement manqué en début de match contre les Saracens lors des huitièmes de finale, où les Varois avaient été menés 35-15 avant de réagir et de s’imposer 72-42.

David Ribbans, deuxième ligne, met en garde : « Si on perd les collisions comme le début de match de la semaine dernière, ce sera une rencontre difficile pour les trois-quarts et pour tout le monde. C’est important de gagner les collisions car ce sont les avants qui donnent la marche à suivre. Nos joueurs de première ligne sont énormes. On a beaucoup de chance de les avoir dans l’équipe. Le pack joue bien, on prend de la confiance chaque semaine et, face à Toulouse, ce sera une grosse bataille physique. »

Avec un stade Mayol prêt à vibrer et une météo pluvieuse en perspective, la bataille des avants s’annonce plus déterminante que jamais. Le RCT est déterminé à se battre pour faire tomber le champion en titre.