Une nouvelle ère s’ouvre pour le rugby australien.

À seulement 25 ans, Noah Lolesio, ouvreur des Brumbies et international fort de 29 sélections, a décidé de quitter le Super Rugby à la fin de la saison, comme l’a annoncé sa franchise ce vendredi. Bien que sa prochaine destination reste à confirmer, il semble fortement envisageable qu’il rejoigne le championnat japonais, un choix qui soulève des implications sportives significatives.

« Noah Lolesio ne prolongera pas son contrat avec les Brumbies et quittera la franchise en juin, » ont déclaré les dirigeants des Brumbies, sans fournir d’informations complémentaires.

Un départ malheureux pour les Wallabies

Ce transfert, bien que désormais attendu, survient à un moment délicat pour les Wallabies, qui s’apprêtent à accueillir les Lions britanniques et irlandais pour une série de trois tests (19, 26 juillet et 2 août). Dans ce contexte, le départ de Lolesio s’avère être un coup dur pour le sélectionneur Joe Schmidt, qui peine à stabiliser sa charnière.

« Lolesio resterait sélectionnable, » rappelle un membre de l’entourage des Wallabies, mais en réalité, Schmidt a montré une grande réticence à convoquer des joueurs évoluant à l’étranger, une politique qui restreint considérablement les choix disponibles.

Une préoccupation croissante pour le rugby australien

La situation de Lolesio n’est pas anormale. Après le départ de Carter Gordon vers le rugby à XIII suite à la disparition des Melbourne Rebels, c’est un autre ouvreur de haut niveau qui s’éloigne des regards de la sélection. Deux ans avant la Coupe du monde 2027 qui se déroulera en Australie, cela soulève de sérieuses questions sur la profondeur du banc au poste stratégique d’ouvreur.

Noah Lolesio, qui avait brièvement joué pour le RC Toulon au début de la saison 2023-2024, en raison de son absence pour la Coupe du monde en France, ne semble pas envisager de revenir prochainement en Australie. Son éventuelle aventure japonaise pourrait lui garantir un confort financier, mais risquerait de l’éloigner durablement de l’équipe nationale.

Alors que Joe Schmidt se prépare à quitter ses fonctions à la fin de l’année, le rugby australien entre dans une phase d’incertitude, tant sur le plan technique que stratégique. Le cas de Lolesio n’est qu’un exemple parmi tant d’autres.