Pierre Mignoni : « Est-ce qu’ils sont imbattables ? Non ! » – Analyse de la défaite contre Toulouse.
Pierre Mignoni : « Est-ce qu’ils sont imbattables ? Non ! » – Analyse de la défaite contre Toulouse.
Le jeudi 17 avril 2025 à 1:34 par David Demri
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Le manager du Rugby Club Toulonnais, Pierre Mignoni, s’est exprimé dans une interview accordée à Midi Olympique, revenant sur la défaite subie contre le Stade Toulousain, dimanche, à Mayol.
Mignoni a confirmé avoir regardé le match à la télévision. Il a déclaré : « Je l’ai revu dès dimanche soir. À chaud c’est dur, à froid encore plus dur, mais il faut accepter la défaite, c’est la loi du haut niveau et Toulouse mérite sa victoire. »
Il a également précisé qu’il n’avait aucun regret concernant la composition d’équipe et le coaching, affirmant : « Je n’ai pas de regrets sur ça. J’ai fait un coaching très tôt, vous l’avez vu, par rapport à la fraîcheur de nos avants. Il me semblait que c’était quand même la clé du match nous concernant. J’ai plutôt des regrets sur des scénarios de match, notamment le début de la deuxième mi-temps, par exemple, je parle d’un regret d’efficacité. »
Cependant, Mignoni a fait part de ses regrets concernant le carton jaune reçu par Baptiste Serin : « Les Toulousains aussi ont été indisciplinés, mais ils n’ont pas encaissé autant de points que nous en infériorité numérique. Quand un neuf prend un carton jaune, on prend deux essais derrière, donc c’est énorme. Eux, on met trois points. Tu sens que quand ils prennent ce jaune, ils coupent le rythme, on est un petit peu à leur main, et nous, on subit, forcément, on subit. » Il a ajouté : « Le début de la seconde période me dérange. On va en parler avec les joueurs, mais il faut se servir de ça pour être encore meilleur. Notre équipe, elle progresse. On a des regrets sur ce match, c’est évident, mais j’en ai moins que le quart de finale contre la Rochelle la saison dernière. »
Mignoni a aussi noté que l’absence de Baptiste Serin avait été préjudiciable au RCT : « Baptiste fait partie des joueurs qui comptent quand il est sur le terrain. Là, ce qui nous pénalise beaucoup, c’est que tu prends un carton jaune avec ton demi de mêlée, qu’il soit Baptiste ou un autre. Donc oui, déjà, son absence nous pénalise, mais surtout le carton jaune. Mais bon quand des joueurs leaders ne sont pas là, il faut que d’autres à côté prennent le relais. »
Le manager a ensuite reconnu que Toulon était encore loin du niveau du Stade Toulousain : « On n’est pas encore du tout le Stade toulousain dans son ensemble, de par l’institution, de par les joueurs qu’ils ont, les jeunes, etc. On ne se compare pas du tout à Toulouse. On essaie de rivaliser avec eux, comme toutes les équipes. Tu as envie de battre les meilleurs. Les meilleurs aujourd’hui, ce sont eux, mais est-ce qu’ils sont imbattables ? Non, c’est une équipe qui a beaucoup de qualités, qui est très difficile à jouer, mais on peut les battre. »
Concernant les lacunes de son équipe, il a expliqué : « Sur l’ensemble du match, Toulouse mérite le match. Il nous manque vraiment de marquer sur nos temps forts. Nous n’avons pas réussi à franchir la ligne et quand nous ne sommes pas loin il y a un petit en-avant. On a des scénarios de match où il faut être très précis et on les perd. On les perd dans les moments clés, c’est le haut niveau. Quand tu es dans le dernier carré de ‘Coupe d’Europe’, c’est que tu fais partie des plus grandes équipes d’Europe. Là, on est en quart de finale. Ça faisait longtemps qu’on n’y était pas allé. » Il a ajouté : « Ce qui m’intéresse, c’est que le groupe progresse. Le club et l’institution progressent. Mais il y a encore beaucoup de travail. Je le sais, il faut continuer. »
Enfin, Mignoni a souligné le manque d’expérience de son équipe lors des matches à enjeux : « Ce groupe n’a pas connu les grandes années du RCT que j’ai eu la chance de connaître. Très peu dans l’effectif en tout cas. Ici les gens ont été très gâtés et depuis quelques années ils sont aussi très déçus. Et là c’est en train de revenir. »
Questionné sur sa stratégie de faire entrer cinq avants simultanément, il a admis qu’il s’agissait d’un choix risqué : « Oui pari risqué, mais je pars du principe que pour battre le Stade toulousain, il faut prendre des risques. Ça peut se retourner contre toi mais je ne pense pas que ça ait été le cas là. Il fallait tenter des choses donc je n’ai pas de regrets par rapport à ça. »
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